Shampooing (ou chāmpo qui veut dire masser/huiler en hindi)

J’ai entrepris de tester différentes marques de shampooing pour finalement me rendre compte que c’est complexe. D’abord, personne n’a le même type de cheveux ou cuir chevelu. Cela fait en sorte qu’une marque est bonne pour un individu, mais terrible pour un autre. Heureusement, les deux testeurs sont des traits différents ce qui vous permettra peut-être de vous retrouver en eux. Pour ma part, j’ai les cheveux très fins et je les lave relativement souvent (chaque 2 jours). Mon mari a les cheveux très épais et les lave tous les 4 jours. Je suis jalouse, car il sent toujours bon et n’a jamais les cheveux gras! Moi, je sors de la douche et je me fais balayer le toupet par 3 coups de vent de pollution et on dirait que je brosse avec du Crisco. Aussi, nous ne testons pas les produits pour une semaine ou deux. Non, nous finissons la bouteille! Nous critiquons donc les effets à long terme, contrairement à d’autres blogues.

Les produits testés pour cet article sont:

Les produits ont été choisi selon leur degré d’accessibilité. Il s’agit de marques connues et répandues.

Lush – Mieli meilo – 27$ (pour 250 ml)
Lush – Cynthia la belle brune – 21$ (pour 250 ml)
Avalon organics – lavande – 8/9$ (pour 325 ml)
Burt’s bees – avec huile de baobab – 10$ (pour 295 ml)
Oneka – cèdre et sauge – 15$ (pour 500 ml)
Nature’s gate – aloès et huile de macadam 10$ (pour 532 ml)

Avalon Organics

J’ai testé le shampooing  à la lavande. Le shampooing utilise certains ingrédients biologiques et les autres sont d’origine naturelle. La compagnie est la seule qui possède des certifications officiellement reconnues. Elle a aussi un programme de charité pour les jeunes filles partout dans le monde, mais surtout dans des pays moins développés. Avalon finance des programmes éducatifs visant 31 millions de jeunes filles. C’est eux qui offrent le deuxième meilleur rapport quantité/prix ex aequo avec Oneka. Il ne mousse pas vraiment, ce qui peut déranger certaines personnes (le chum). Sur moi, je trouve que le shampooing me laisse les cheveux vraiment secs à la longue. Il faut absolument utiliser du revitalisant. Je ne l’ai pas particulièrement aimé. Il fait des noeuds, pas de brillance, mais les cheveux sont tellement secs qu’on a un sentiment de propreté extrême. Parfait pour utiliser si on vient de faire beaucoup de sport ou de la peinture et qu’on veut se décaper la tête.

Oneka

C’est le seul shampooing parmi ceux que j’ai testés qui soit fait au Québec. C’est, à mon avis, celui qui a le meilleur parfum. Il faut dire que j’aime bien l’odeur de la forêt, comme le déo à l’épinette noire. Donc, cèdre et sauge sont vraiment une senteur gagnante pour moi. La compagnie a aussi fondé son modèle d’affaires sur les principes de la permaculture. Les plantes indigènes utilisées dans la fabrication sont biologiques. Sinon le reste des plantes sont naturelles. J’aime le fait que la compagnie utilise des plantes indigènes du Québec, ça rajoute un élément de localité. C’est aussi un bon rapport quantité/prix. Malheureusement, comme le PH est neutre, ce n’est pas un shampooing idéal pour moi. Les gens qui se lavent régulièrement les cheveux doivent utiliser des shampooings dont le PH est plus acide. C’est-à-dire, inférieur à 7. Alors, même si mes cheveux sentent le bois, ils deviennent gras rapidement. Néanmoins, mon conjoint n’a eu pas ce problème.

Burt’s bees

J’ai essayé le shampooing à l’huile de baobab. Le shampooing m’a laissé neutre. Il ne sent pas vraiment quelque chose de particulier, mais ce n’est pas tellement important. Donc peux ceux/celles qui tiennent  à un parfum qui sent beaucoup ce n’est peut-être pas l’idéal. Je vous recommande celui à la pomme grenade dans ce cas. Il n’y a pas de miel dans la liste des ingrédients, mais il n’y a pas d’indication si le shampooing est végétalien. Il ne contient pas de sulfates, parabènes et pétrolatum d’où l’indication de naturel à 99,6%. Pour une grosse compagnie comme ça, c’est un peu décevant qu’elle n’utilise pas d’ingrédients certifiés bio. Le shampooing ne laisse pas les cheveux secs ni particulièrement soyeux, mais au moins on n’est pas obligé d’utiliser du revitalisant. Il fait la job.

Lush

Le shampooing que produit cette compagnie est le plus cher parmi tous les autres. C’est vrai qu’on paye pour une marque et pour une garantie de salaires équitables. Aussi, ils sont tous faits «localement» au Canada. Même si la Colombie-Britannique c’est loin en titi du Québec. Ce que je trouve dommage de cette compagnie c’est que c’est probablement celle qui fait le plus d’argent, mais elle ne possède aucune certification. Même si quelques ingrédients sont parfois biologiques d’un produit à l’autre, il n’y en a pas assez à mon goût. Dans une certaine mesure, je considère que les grandes compagnies doivent faire plus. Lush est, à mon avis, une compagnie de luxe, un peu plus éthique que les autres, mais c’est tout. Concernant l’argument des salaires, je tiens à rappeler que tous les shampooings de cet article sont produits dans de bonnes conditions de travail. Donc, je me demande à quel point le 15-20$ de plus par bouteille en vaut la peine.

Mieli Mielo

Au début, l’aspect végétalien ne me touchait pas vraiment dans le shampooing. C’est après avoir vu un documentaire mélodramatique sur le vol des ruches aux États-Unis que je me suis questionnée. Le documentaire en question n’était pas bon, mais je me disais que les abeilles travaillent fort en maudit pour qu’on les vole ainsi. Alors, comme le shampooing contient du miel, c’est un bémol. Sauf qu’en même temps, le miel rend les cheveux vraiment soyeux et doux. C’est un faux dilemme, car on peut remplacer ça par des huiles végétales. Mais là, souvent les huiles ne sont pas bio ou éthiques. Ici, au moins, le miel est équitable (mais pas pour les abeilles). Je comprends que pour certains, le miel est un produit du terroir, un maintien de tradition locale. Je respecte ça. Il faut savoir prioriser les éléments qui nous touchent le plus. D’ailleurs, je favorise souvent la localité à la certification bio pour des raisons d’appartenance, oui, mais aussi d’empreinte écologique.

Cynthia la belle brune

Il s’agit d’un shampooing à base de bière brune végétalienne d’une brasserie locale en Colombie-Britannique. Parmi les 2 shampooings Lush, c’est celui-là mon préféré. Ç’a dit que le shampooing est censé dompter les frisottis, mais je l’ai utilisé en hiver. Donc,  je n’ai pas vraiment remarqué l’effet. Ce qui est dommage c’est que le produit est maintenant seulement disponible en ligne. Personnellement, je trouve que le shampooing laissait mes cheveux brillants sans être gras. Comme ma teinte naturelle est un genre de brun cendré, c’est un bon effet pour moi.

Nature’s gate

Le shampooing est celui qui offre le meilleur rapport quantité/prix. Son odeur est un mélange de savon rose d’école publique et de crème soda (genre Mr.Freeze blanc). C’est le shampooing préféré  d’une de mes amies alors j’ai décidé de le tester. Mon mari l’a adoré, c’est aussi son préféré avec Oneka. Les deux ont les cheveux épais et ne les lavent pas souvent. Quant à moi, je l’utilise avec parcimonie, car il rend mes cheveux gras facilement. Moins vite que Oneka, mais plus vite qu’Avalon, Burt’s bees ou encore ceux de Lush. Néanmoins, il laisse les cheveux brillants et ne nécessite pas l’utilisation de revitalisant. C’est un shampooing idéal pour ceux qui ne se lavent pas souvent les cheveux (3-5 jours). Il est aussi sans gluten. Bon j’entends dire c’est quoi le rapport? Eh oui, il y a des gens si intolérants au gluten ou qui ont la maladie cœliaque que leur peau ne tolère pas le gluten non plus! Il est aussi sans soya. Je sais que ça va loin, mais un petit garçon dans mon entourage non immédiat mourrait subitement si on lui lavait les cheveux avec du soya. D’ailleurs, il y en a souvent dans les savons pour le corps. Évidemment, il est aussi sans parabène et phtalate.

Au final, chaque individu est différent

Ce que m’a appris cette recherche c’est que je dois affiner mes recherches et trouver des shampooings qui me conviennent mieux. Je ne savais pas, avant avoir testé tout ça, que j’avais besoin de PH acide. En plus, tester autant de shampooing m’a débalancé le cuir chevelu et je suis pognée avec des pellicules. Alors, devinez quel sera le sujet de mon prochain article… Si j’ai une recommandation à faire, c’est : trouvez votre marque et restez-y. En plus, si les shampooings viennent d’icitte, c’est encore mieux. Il en existe beaucoup que je n’ai pas encore testé, mais je compte faire un article sur des shampooings strictement québécois dans le futur. Vous trouverez plus bas, un tableau indicateur rapide pour les marques testées dans cet article. J’espère qu’il vous sera utile 😉