Résolution 2018 : petits pas vers le zéro déchet

Après avoir lu quelques bouquins sur l’art du zéro déchet, je me suis dit qu’il était peut-être venu le temps pour moi d’adopter la «voie». D’abord, il faut prendre le pouls de ce qui se retrouve dans les poubelles. Nous avons déjà réduit avec le recyclage et le compost, donc la poubelle est plutôt vide, ce qui est bien, mais qui constitue aussi un défi. C’est comme quand on veut perdre du poids; si on en a beaucoup à prendre, les premières livres sont faciles! Même chose pour la poubelle. Quand on ne jette pas beaucoup, il devient plus compliqué de limiter ses déchets. Voici donc, comment j’ai débuté mes premiers pas vers le zéro déchets et quels seront mes objectifs pour 2018.

Refuser

D’abord, il faut se donner une règle simple et c’est celle du refus. Refuser les échantillons gratuits, car ils sont généralement jetables et à usage unique. On se fait parfois donner des choses dans la rue, des sachets d’une nouvelle collation, des barres tendres, etc. Donc, on refuse les choses gratuites! Peut-être que vous n’êtes pas d’accord avec moi, parce que c’est gratis, mais justement, il faut éviter d’encourager ce genre d’initiative qui nuit à l’environnement. De plus, on s’entend, c’est souvent de la malbouffe alors vaut mieux tout simplement éviter.

Pour emporter

Évidemment, il y a les diners. On a beau se faire des repas 90%, on finit toujours par acheter quelque chose de temps à autre pour dépanner. Styromousse, plastique numéroté du fameux 6 non recyclable et souvent pas de recyclage à disposition dans les centres d’achats ou stations de restauration rapide. N’ayez crainte, il y a de forte chance qu’un restaurant offre des boîtes pour emporter en carton ou en fibres papetières. Il suffit de le repérer et de se baser là-dessus pour réduire le choix de bouffe. Il y a toujours des gens qui ne savent JAMAIS quoi manger, bin c’est ça. Ne choisis pas par le goût; vas-y avec la logique de limiter son émission de déchets! C’est plus facile qu’on le pense! Par exemple, les places de sandwichs utilisent souvent du papier.

Que contient votre recyclage?

Il faut aussi analyser et questionner la façon dont on consomme. Regardons le contenu de la poubelle et de mon bas de recyclage. Il faut aussi réduire notre recyclage le plus possible! Dans la majorité des livres sur le zéro déchet, le recyclage ne compte pas vraiment. Mais nous avons néanmoins une responsabilité à cet égard! Savez-vous que la majorité de ce que nous recyclons en bonne conscience finit à la décharge? Justement j’en parle dans mon article ici. Le cas du verre est très éloquent : si on ne le consigne pas, il finit à 100% au dépotoir. Bouteilles de vin, pots de sauces, etc. tout y passe. Les seuls verres recyclés sont ceux que nous rapportons nous-mêmes à l’épicerie : les bouteilles de bière.

La gomme

Bon voici quelques exemples de ce qui se retrouve dans mes déchets: la gomme. J’aime la gomme, qui vient dans un paquet dont le plastique finit généralement aux poubelles. Pour ma part j’ai trouvé la solution récemment, il s’agit du format de paquet de la marque Pür qui est en plastique, certes, mais qui a entre 53 et 57 morceaux au lieu de 9 (ou 12). Je réduis donc mes déchets dans ce sens-là. Il y a aussi des «boîtes» de gommes, carton seulement, qui peuvent être une bonne alternative. Il y en a dans pleins de pharmacie elles sont juste plus ou moins visibles! Cherchez bien sur les tablettes les plus basses ou sur les côtés!

Les emballages de produits secs

Un autre exemple d’analyse de mes déchets : les emballages de riz, légumineuses, etc. C’est du plastique, ça peut théoriquement être recyclé, mais parfois j’ai des doutes. Je sais que notre force en terme de recyclage au Québec c’est le papier et le carton. Pourquoi? Parce qu’il y a une demande des entreprises pour réutiliser la pâte puisque nous exportons beaucoup de papier sous plusieurs formes. J’ai bien pensé au vrac, que j’utilise parfois, mais souvent les aliments ne sont pas biologiques. Toutefois, j’ai remarqué que certaines épiceries privilégient les emballages de papiers bruns. C’est déjà mieux! Je pense entre autres au club organique sur la rue Frontenac (près de la rue Rachel). Il y a donc plus de chance que le déchet soit recyclé et au pire des pires, ça se désintègre bien dans la nature.

Le vrac

J’ai aussi utilisé le vrac, comme Bulk Barn puisqu’il y en a un près de chez moi. Depuis l’année passée, la majorité des succursales acceptent que les clients apportent leurs propres contenants à la condition qu’ils soient propres. Donc, j’ai fait le plein de pots mason d’un litre et de vieux pots de crème glacée Coaticook. Comme je l’ai dit, c’est bien, mais je préfère le bio. Pour éviter que les aliments ne se mélangent entre eux et que le bio soit «contaminé» avec du non-bio, il faut des emballages. C’est une question de certification et aussi pour assurer la justesse de l’information aux consommateurs. Il existe néanmoins LOCO, épicerie zéro déchet biologique, mais c’est loin de chez moi. Ah euh! Que vois-je? Ils ont maintenant une succursale dans Verdun! Je me dois donc de l’essayer. Je n’étais pas au courant avant de commencer la rédaction de cet article donc j’annonce d’emblée ma première résolution : aller chez LOCO sur la rue Wellington.

Bio avec emballage ou zéro déchet?

Il faut savoir que je suis un peu en dilemme. Je suis cliente depuis plusieurs années de LUFA, comme vous le savez avec mon article ici. Je suis plutôt vendue (sauf pour les ingrédients secs qui sont trop chers à mon goût) et je trouve que ça facilite TELLEMENT la vie. Le hic, c’est que souvent les produits viennent dans des emballages de plastique. Évidemment, ils essayent d’en limiter l’utilisation, mais comme c’est un système de panier c’est parfois impossible pour une logique de transport. Les fruits et les légumes sont rarement dans des sacs sauf s’il s’agit de pousses. Toutefois, quand une compagnie détient une certification bio, on a encore recours à des emballages pour éviter les croisements avec d’autres aliments. Même impasse. Donc, j’ai commencé à choisir mes produits en fonction du moins de plastique utilisé. Par exemple, je sais que les champignons portobello ou les shiitakes viennent dans des sacs de papier brun. C’est de l’essai-erreur, mais au moins je fais un effort. Il ne faut surtout pas oublier qu’entre un produit bio emballé et un produit non bio sans emballage, l’empreinte écologique est toujours moindre lors de l’étape de la production. C’est-à-dire que des terres agricoles aspergées de pesticides, engrais en trop grande quantité qui pollue les cours d’eau à cause d’un surplus de phosphore est plus dommageable que la production d’un sac de plastique généralement recyclable. Alors zéro déchet ou pas? Difficile à dire, mais dans mon cas je me suis fait une gradation et l’aspect biologique est plus important pour moi que l’aspect zéro déchet dans certains cas.

Cure-oreilles

Un autre truc fréquent dans mes déchets: les cure-oreilles. Bon, voici donc ma deuxième résolution : utiliser des cure-oreilles réutilisables. Je ne sais vraiment pas si je vais aimer ça, car le nettoyage d’oreille après la douche est un moment sacré pour moi. Je vais quand même faire l’acquisition de ce produit et j’en reparlerai dans un autre article.

http://www.cureoreille.com/

Finalement, dans la poubelle, il y a souvent des sacs de chips ou des emballages de barres de chocolat. Eh oui, c’est pas bien et c’est surtout une honte à mon article sur les habitudes alimentaires. Je vais faire de mon mieux en me donnant un objectif réalisable : réduire. Il ne faut pas oublier que changer des habitudes prend du temps et que se mettre trop de pression nuit à l’atteinte des nos objectifs. Donc, la réduction de cochonnerie de 50% est viable pour moi si je veux tendre vers le zéro déchet. Donc, récapitulons mes objectifs : refuser, réduire et privilégier le carton au plastique ou au verre; le réutilisable au jetable. Quelles sont vos résolutions? À l’année prochaine!  

 

PS : je l’ai manquée, mais il y avait la semaine québécoise du zéro déchet cet automne, vous trouverez des petits trucs sur leur site : https://sqrd.org/