Nous sommes déjà en janvier et c’est le temps de mettre en place nos résolutions 2017. Comme toujours les vacances ont passé en coup de vent et je recommence déjà l’école demain.
J’avais pris quelques vacances du blogue également, car mine de rien, je dois lire beaucoup et faire des recherches pour avoir de la substance dans mes articles. Eh oui, j’essaye de pas trop dire de marde!
Comme pour beaucoup d’entre nous, l’année 2016 a été longue et dure. Je ne parle pas seulement des nombreux décès de célébrités, mais on dirait que 2016 était plus rough que les autres. Des gens très proches de moi ont eu des décisions importantes (et déchirantes) à faire et j’ai l’impression que c’était aussi une année importante pour les remises en question.
Il y a aussi un aspect générationnel qui nous rentre un peu dedans et j’ai comme réalisé que la vie était en marche à fond de train sans que j’ai eu le temps de cligner des yeux. C’est sûrement ça devenir adulte.
Futur
On nous prépare toute notre enfance et adolescence à devenir un adulte et quand je réalise ce que ça signifie enfin, j’ai un peu la frousse devant ce vide de sens.
J’ai une bonne job, de bons avantages sociaux, un bon fond de pension, des bonnes conditions, etc. C’est quoi mon problème ?
Ce que je cherche c’est quelque chose de concret, sentir que je fais un peu la différence. C’est dur d’avoir l’impression de servir à quelque chose quand on travaille dans une entreprise «machine» et qu’on a ni contact avec le client ou une finalité X.
Être le maillon, d’une chaîne qui se trouve être aussi un maillon d’une autre chaîne. Le flou le plus total. Quel est mon impact ? Si je fais une erreur magistrale, est-ce que ça touche vraiment quelqu’un ? Il y aura peut-être une personne en criss quelques jours, mais les vraies conséquences, où sont-elles ? J’ai parfois l’impression de me perdre dans Le procès de Kafka. Inquiétude latente, et aucune direction précise.
Passé
Je suis allée déjeuner avec mon grand-père aujourd’hui et on parlait de ma laveuse Admiral qui tousse quelques flaques d’huile et qui doit être changée sous peu. Mon grand-père dit alors que l’autre jour il a parti une brassée et se berçait en lisant le journal. Il arrêta sa lecture parce qu’il entend un son en arrière fond. C’est la laveuse. Il me dit qu’il a soudainement un flash qui lui revient et il voit sa mère en train de faire bouillir l’eau sur le poêle pour laver le linge des 18 personnes qui vivaient sous le même toit. Après le frottage à la main, elle devait essorer le tout aux rouleaux, les vêtements un à un.
Pendant les six ans qu’a duré la guerre, mon arrière-grand-père a travaillé sur les chemins de fer 330 jours par an. Pas comme mon p’tit 8 à 4, non. Plus comme 10-12 heures par jour en moyenne.
À cette époque-là, les adultes n’avaient pas de temps personnel pour leur loisir et encore moins le temps de s’instruire.
On est tous d’accord que ce n’est pas une vie et ce n’est pas pour jouer les mélodramatiques que je relate tout ça, mais je me sens un peu enfant gâtée quand je pense à mes questionnements existentiels.
Ç’a veut pas dire pour autant qu’il faut se contenter de peu. C’est criminel, à mon avis, d’avoir si peu de stimulation intellectuelle. C’est important d’avoir des ambitions, des projets et du temps pour soi. Sauf que je trouve que c’est important de se rappeler les sacrifices que d’autres ont faits pour nous. Que ce soit indirectement ou directement.
On aura jamais eu autant de temps pour nous, mais pour faire quoi?
Présent
Quand j’essayais de faire une rétrospective de mon année, je pensais surtout à tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire. J’ai pourtant fait tellement de choses (trop, même) cette année que j’avais du mal à trouver le temps de respirer. Ce n’était pas encore assez pour moi, car je m’en mets toujours plus sur les épaules. C’est cette envie de toujours plus que je souhaite dompter.
Pas irradier, mais vraiment dompter. Comme mon mari le dit si bien, il n’y a pas de qualité ou de défaut, seulement des traits de caractère qui sont l’un et l’autre des défauts et qualités en fonction du contexte.
Alors que la tendance est aux voyages, aux carrières passionnantes, aux multiples passe-temps et activités connexes qui tendent vers le bien-être, je trouve fascinant de penser au passé. Nous n’avons jamais eu autant de temps, mais sommes plus débordés que jamais.
C’est ça ma résolution : ralentir mon rythme, chose que j’ai toujours eu beaucoup de mal à faire. Prendre le temps. Parce qu’au fond, la façon de se rendre est aussi importante que la destination à atteindre (sinon plus !)
Rétrospective 2016 du blogue
Top de mes articles :
3e position : Le mouchoir
2e position : literie Bigarade
1re position : Dévoilement panier d’icitte
Je suis bien contente que le dévoilement du panier d’icitte ait été mon article le plus populaire et je tiens à remercier tous ceux qui en ont acheté, même si ce n’est pas un succès fulgurant (il m’en reste des tonnes T_T)
J’aurais néanmoins pensé que mon article sur le pipi aurait été plus populaire!
2017 : Vers quoi est-ce que je m’aligne ? Sur quoi vais-je écrire?
Pour rester en lien avec ma résolution, je compte traiter dans mes prochains articles traiteront des courants du Slow Food, du minimalisme, le mouvement less is more. Sur ce, je vous souhaite un bon début d’année 2017!
On l’aime ton article sur le pipi !
Merci, je suis émue :’)