J’habite Ville-Émard et je n’ai pas de char. Ville-et quoi ? C’est où ça ? C’est dans le Sud-Ouest, entre Verdun et LaSalle. Il y a juste les plus vieux qui se rappellent encore l’âge d’or révolu de la rue Monk.

On pouvait aisément la comparer à la rue Ontario ou la rue Wellington, mais depuis la construction du carrefour Angrignon, on dirait qu’y’é tombé une bombe su’a rue principale…

Les commerces vides ressemblent à des squelettes mal nettoyés par les carnassiers et les seuls lieux florissants sont des salles de cultes douteuses ainsi que des resto chinois et de pizza tous aussi douteux. J’exagère un peu quand même, car nous avons un super café comme mentionné dans mon article ici et on fait des meilleurs bagels que St-Viateur chez Ville-Émard bagel.

Ce que je voulais illustrer c’est que je suis non seulement limitée par mes déplacements, mais aussi par l’offre réduite en produits locaux-bio-éco-pis-toute.

Au moins, mon fidèle Provigo (avec Joe fressshhhh) possède quelques rayons biologiques qui sustentent mon envie illico de déménager sur le plateau. (lol je ferais pas ça voyons donc).

La proximité des biens et services

Je fais ici une ode à Lufa qui a bien compris que ce ne sont pas tous les quartiers qui sont bien desservis à Montréal. Je lis souvent dans les journaux qu’on s’inquiète sur les déserts alimentaires qui frappent notre ville, mais aussi l’ensemble du Québec.

Lufa est un concept d’abonnement et de point de chute. La plateforme nous permet de faire son épicerie en ligne et d’aller la récupérer dans un rayon de marche de chez soi. Il y a même un service de livraison (payant) pour ceux qui le désirent. Ce concept est parfaitement adapté à la réalité du milieu urbain. Il permet aussi aux bobo qui ne veulent pas nécessairement payer 1200$ par mois pour un petit quatre et demi sur la rue Laurier de consommer intelligemment.

Via Lufa, nous avons accès, sans trop d’effort, à plusieurs commerces en plus d’avoir des produits frais et locaux (de surcroît bio dans certains cas). Aussi, nous avons accès à plusieurs fermes qui ne sont pas nécessairement liées aux réseaux de distribution alimentaire traditionnels.

Lufa, l'épicerie éco-responsable en ligne - icitte.quebec

Le syndrome de la tablette vide

Nous sommes avec eux depuis plusieurs années maintenant (oui, même dans les disettes hivernales de navets japonais et de daikon du début) et je ne regrette en point mon choix.

Pour tout vous dire, je suis passée de fan de Egg roll, pizza, et aliments surgelés à ce que mon père nomme tendrement le mode de vie grano. J’ai modifié ma façon de consommer en fonction de Lufa.

Mon frigo a toujours l’air à moitié plein (vide ?), aux inquiétudes de ma famille et belle-famille qui pensent que nous n’avons pas les moyens de gaver notre pauvre appareil au fréon.

Ce à quoi je réponds : Suffit les étalages toujours bourrés dont la moitié des marchandises sera jetée pour le simple désir que «ça n’ait pas l’air vide».

On prend les ingrédients qu’il y a de disponibles et ensuite on improvise avec le reste. Il va sans dire que ce n’est pas pour tous et encore moins pour les fan de recette requérant plusieurs ingrédients très précis ou complexes.

Déjeuner, dîner, souper, on cuisine. Zéro gaspillage toléré, ici on respecte la loi française. En plus, ça aiguise la créativité.

Comme nous récupérons notre panier le mercredi soir, le mardi soir on vide le frigo pour faire les lunchs du lendemain. C’est ce que j’appelle une semaine réussie. Le dîner du mercredi était le dernier de nos repas, restants, ou touski. Cela permet d’apprécier encore plus les festivités du mercredi soir avec une petite pâtisserie pour couronner nos efforts. (À ce propos, le thème du jour de la Terre le 22 avril cette année est  : Zéro gaspillage).

Nos choix ont des impacts

Il faut quand même être réalistes, nous ne pouvons vivre que de Lufa, mais presque (d’où le Provigo mensuellement). J’y achète seulement des ingrédients secs (riz, pâtes, lentilles, farine, sucre, etc.) puisque Sobey’s a une ligne bio qui offre des prix très compétitifs.

Lufa offre un éventail de choix (même des cadeaux pour Noël !) et offre un modèle alternatif de consommation avec des valeurs qui me rejoignent davantage. Le seul hic, concerne les prix. Sur le coup, quand on compare avec le même produit au marché ou à l’épicerie, ça se peut que ce soit plus cher. Mais en achetant en ligne au lieu d’en personne on réduit notre facture parce qu’on coupe les achats impulsifs.

J’ai fait une enquête très (pas pentoute) scientifique au bureau et dans mon entourage. Sur un échantillon de 20 dividus, les ménages de 2 personnes dépensent 125$ hebdomadairement pour la bouffe sans resto. Ok, mon paquet de saucisse végétalienne coûte 6$ pour 4 unités, mais ça me coûte juste 40$ par semaine d’épicerie. En répartissant, mon Provigo mensuel sur la semaine j’arrive à 60$. Manger bio et local n’est pas si coûteux, ça dépend juste de la façon qu’on l’analyse. Acheter des produits transformés augmentent la facture.

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Petit topo

Chaque année, il y a des visites des serres qui sont accessibles au public et je trouve que ça vaut vraiment la peine. Premièrement, c’est le seul concept du genre au monde et le fonctionnement est intéressant avec la récupération de la chaleur puisque les serres sont sur des toits d’entreprise. L’hiver, Lufa bénéficie du chauffage du bas, et l’été, les coûts énergétiques de l’entreprise sont diminués par la présence des serres puisque ça régule la température et nécessite moins d’air conditionné.

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De plus, avec Lufa, on mange beaucoup plus en saison et nous avons une variété plus grande qu’à l’épicerie. C’est important de manger de saison pour 3 raisons :

1- les aliments sont plus riches en vitamines que lorsque cultivés hors saison (puisqu’ils poussent dans leurs conditions optimales durant leur saison appropriée).
2- le goût des aliments est meilleur.
3- l’empreinte écologique est moins grande puisqu’il y a moins d’importation. (manger de saison sous-entend qu’on mange davantage local, parce que c’est «notre» saison).
4- ça coûte moins cher (à cause de l’offre).

C’est pour toutes ses bonnes raisons et plus encore que je suis fière d’être membre et que j’écris cet article. Et aussi parce qu’il y a encore des gens qui ne le sont pas ! Pour ceux qui seraient réfractèrent pour des raisons financières à essayer le concept, je souhaite rappeler que Lufa encourage notre économie (d’icitte!), nos fermiers (d’icitte!), nos commerces (d’icitte!), et réduit la présence de pesticides dans nos urines (oui, oui champion !).

Babaille.

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