Un blogue sur la consommation engagée ?

Les Trois accords

Dans le cadre des Francofolies, mon copain et moi sommes allés voir le spectacle des Trois accords au Métropolis. Le spectacle était impeccable et la faune qui y assistait était des plus variées. On y retrouvait un public couvrant une fourchette de 6 à 60 ans. Des familles, des vestons cravates, des jeunes filles buvant de la smirnoff ice, des dames fardées, des gangs de gars qui ont probablement tous déjà fait du skate ou du ultimate frisbee, et ainsi de suite.

La première chanson d’ouverture était les dauphins et les licornes de leur plus récent album. Je ne sais pas pour vous, mais quand la foule s’est mise à chanter DES FRUITS EXOTIQUES ET DU STEAK en chœur, je me suis vraiment posé une question. D’une perspective internationale, qui pourrait comprendre ce moment ? Qui pourrait comprendre cette énergie qui nous unissait en scandant des délires poétiques ?

Un blog sur la consommation engagée Icitte.quebec

Le clou du spectacle poussait la foule à se concentrer un peu pour chanter ensemble Saskatchewan en version acoustique…avec 2300 personnes.

Je considère ça comme un exploit, comme un gros plan-séquence réussit du premier coup sans qu’il n’y ait de réel encadrement.

L’impression que m’a laissé ce spectacle est plus ou moins descriptible. En jasant un peu dehors avec d’autres spectateurs la même trame d’idée ressortait : on est une maudite belle gang. Je me demande combien de culture pourrait s’attendrir en écoutant : Je me rasais les aisselles en pensant à toi…

Société distincte

Dans les années 1970 Jacques Bouchard avait un produit un écrit pour inciter les compagnies à penser le marketing différemment au Québec que celui du reste du Canada et des États-Unis.

À l’époque, le Québec mangeait 35% des sucreries du Canada. C’était la province qui consommait le moins des aliments surgelés, à l’exception des frites où les Québécois explosaient leur seuil de potentiel de consommation*.

C'est quoi consommer de manière responsable?

«Les Québécois ont mâché pour $15 millions de « chewing gum en 1975, soit à quelques dollars près, le budget total du ministère de la Consommation du Québec.*»

Épatant, non ? Je n’ai pas de difficulté à croire que nous sommes mauvais en terme de consommation. Entre nos séraphins et nos «poches-percées» dont l’argent leur brûle les doigts y a-t-il un juste milieu ?

On nous moralise sur nos écarts de conduite. L’austérité est dans nos porte-monnaie. Serre la ceinture! Coupe dans le gras! Arrête le sucre, va courir, vade retro gras trans ! Je t’exile, OGM et MSG!

J’veux pas le savoir

Par où commencer ? Trop c’est comme pas assez pis des fois je suis tellement submergée, noyée, de ce surplus d’information et de culpabilité que la vue d’ensemble me fige.

Je sais que c’est chiant de lire les étiquettes. Et être informé amène un lot de tristesse. Oui, c’est triste de savoir que les poules sont tellement gavées que leurs pattes se cassent parfois sous leur poids se qui entraîne une longue agonie anonyme dans leur cage minuscule.

Ça serait si simple s’il y avait un guide des bons gestes de consommation.

On ne peut pas tout changer d’un coup, mais c’est en montant les marches qu’on arrive en haut. C’est parti pour une aventure plus éthique, plus durable, plus locale, plus biologique, plus respectueuse.

C’est pour cette raison que je me lance dans la création d’un blogue sur la consommation engagée qui se veut informatif et diversifié. Je vous propose des articles personnalisés à notre réalité teintée des tendances mondiales qui proclame le remaniement de nos énergies vers une consommation plus responsable.

Le blogue se veut un guide d’achat pour consommateurs pressés, mais sensibilisés ainsi que de brèves incursions dans la philosophie du changement et du respect de la production, du travail, de la Terre et des gens.

-EF

*Les données sont tirées de l’ouvrage de Jacques Bouchard, Les 36 cordes sensibles des Québécois.